The night of mystery's return

Patte de Nuit franchit l'entrée de son camp, aussi insaisissable qu'un souffle de vent, incarnant la discrétion même. La sentinelle de nuit postée près d'un arbre creux au sol ne la remarqua même pas et elle s'en félicita; les autres membres du clan de la Nuit avaient beau de pas aimer ses coutumes étranges que seul leur chef comprenait, elle n'en restait pas moins elle-même et n'avait rien changé à son comportement.
Personne ne l'accepterait de toute manière, elle ne restait au clan que pour trois raisons: la première, c'est que le guérisseur lui avait fortement intimé le repos quant à ses blessure, aussi physiques que morales. La deuxième, c'est qu'elle n'avait nulle part de sûr où aller et la troisième qui n'était sûrement pas la dernière, c'était qu'il lui manquait trop d'informations sur elle-même et son passé pour entreprendre quelque voyage en solitaire.
Depuis qu'elle avait atterrit ici avec une commotion cérébrale et un muscles claqué, elle n'avait de cesse de questionner les chats du clan de la Nuit; elle n'avait obtenu que des réponses vagues, des refus, des menaces à peine voilées et beaucoup d'absence de réaction, comme si elle était invisible... et d'une certaine façon elle l'était. Patte de Nuit dormait le jour, chassait et sortait dés le coucher du soleil, dans lequel elle puisait un réconfort inconnu.
Le crépuscule était le moment le plus paisible pour elle, et elle tâchait chaque nuit d'entretenir sa relation étrange avec les chauves-souris. Elle avait découvert un nid dont elle n'avait parlé à personne, et s'était liée avec une petite chauve-souris qu'elle avait baptisée Night, mais à prononcer "Nit" ou "Gnit".
Elle déposa ses proies dans le Tas de Gibier puis se dirigea vers la tanière des guerriers avec la ferme intention de dormir une lune entière.
Alors que le soleil se préparait au lever, et eut l'impression que le sol tournait sous ses pattes, et sentit de nouveau des milliers de visions l'assaillir. Tous les jours c'était la même chose, au lever du soleil, ses démons revenaient la hanter avec des souvenirs qui ne lui appartenaient peut-être pas, elle n'en savait rien car sa mémoire était un trou noir. Elle ne travaillait pas son cerveau pour les reconquérir, elle attendait juste qu'ils reviennent et reprennent leur place là où ils devaient être, le plus simplement possible.
Sauf que ses visions ne présageaient jamais rien de bon.
Ce matin-là, elle laissèrent au sol une Patte de Nuit haletante, les yeux emplis d'effroi.

» Patte de Nuit, always live the night